Nous avons, par notre culture gréco-latine, entendu parler du passeur de la mythologie. Ce personnage que l’on nomme Charon, contre monnaie sonnante et trébuchante, fait passer au moyen de sa barque, les défunts à travers le fleuve Styx, les conduisant vers le séjour des morts.

A l’époque du Seigneur Jésus il y a 2.000 ans, ces mythes étaient très puissants, car ancrés sur des traditions grecques, romaines et égyptiennes.


Dans les Saintes Ecritures, nous découvrons dans l’Evangile de Marc un récit qui nous conte un passage sur l’autre rive.

La nuit arrive à grands pas et tout s’obscurcit, quand le Seigneur Jésus dit à ses disciples qui sont pour la majorité des marins confirmés, de traverser en barque la mer de Galilée pour passer sur l’autre rive.
Pour ses disciples, cette invitation a dû être source de questions, d’angoisses et de peurs. La nuit est épaisse et s’aventurer dans cette obscurité n’a pas du être chose facile.

Les disciples s’embarquent et hissent la voile. Ils viennent de quitter la terre ferme et s’avancent en eau profonde. Soudain une violente tempête apparaît et les vagues commencent à submerger l’embarcation. Dans l’esprit de ces marins aguerris, la menace du naufrage les saisit.

Pendant ce temps, dans cette barque qui est secouée par les flots, Jésus dort sur un coussin.

Regardons à ce récit.
Jésus invite ses disciples à quitter leurs zones de conforts.
Ceux-ci obéissent malgré leurs craintes et la peur, et les voilà submergés dans une barque en pleine tempête.
Pendant ce temps, Jésus dort dans cette barque et paraît ne pas se soucier de leurs sorts.   

Mais en est-il vraiment ainsi ?


Marc 4 35-41
Ce même jour, sur le soir, Jésus leur dit : Passons à l’autre bord.
Après avoir renvoyé la foule, ils l’emmenèrent dans la barque où il se trouvait ; il y avait aussi d’autres barques avec lui. Il s’éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu’elle se remplissait déjà. Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui
dirent : Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons ?
S’étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi !
Et le vent cessa, et il y eut un grand calme. Puis il leur dit : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous point de foi ? Ils furent saisis d’une grande frayeur, et ils se dirent les uns aux autres : Quel est donc celui-ci, à qui obéissent même le vent et la mer ?
Ils arrivèrent à l’autre bord de la mer, dans le pays des Gadaréniens.